La police ouvre le feu dans la municipalité de Horshul, Comté de Serthar

La police chinoise a tiré à balles réelles sur des Tibétains dans la municipalité de Horshul, Comté de Serthar [1], blessant de nombreuses personnes et deux d’entre elles auraient été tuées suite à une confrontation.

L’incident a eu lieu le 30 mars 2016, quand un Tibétain a arrêté un commerçant musulman conduisant un camion chargé d’environ 30 yaks [2] prétendument volés aux Tibétains de la division n° 2 du village de Horshul, selon le Vénérable Golog Jigme, ancien prisonnier politique tibétain installé en Suisse.
"Un habitant de la municipalité de Horshul a vu un chauffeur musulman prenant 20 yaks dans son camion. Il a demandé au chauffeur qui lui avait vendu les animaux, et lorsque le conducteur n’a pas pu répondre, il a réussi à monter sur le véhicule et à sauver le bétail avant d’être pris", dit Jigme.

Les Tibétains locaux ont pris immédiatement le camion sous leur contrôle. Le commerçant musulman a alors amené la police avec lui, qui a pris le camion aux Tibétains. Ces derniers ont tenté d’expliquer la situation, mais la police a ouvert le feu provoquant des blessures mortelles.
Le partenariat présumé entre la police et le voleur a augmenté la tension dans la région. Les images reçues de Horshul montrent, entre autres, des pieds ensanglantés avec des traces de balles [3].
La police a ouvert le feu sur le voisinage causant des blessures à un nombre inconnu de personnes, y compris deux d’entre elles qui ont dû être emmenées vers un plus grand hôpital à Chengdu. Les deux Tibétains qui auraient succombé à leurs blessures sont Ngage et Sophel, touchés à la poitrine et à la jambe, selon la même source. Cependant, il n’y a pas de confirmation officielle de leur mort actuellement.

Source : Phayul, 1er avril 2016.