La "marche vers le Tibet" stoppée par la police indienne
jeudi 13 mars 2008 par Rédaction
La police indienne a arrêté le 13 mars cent Tibétains, exilés dans le nord de l’Inde, qui marchaient vers le Tibet [1] pour manifester contre la répression chinoise dans ce territoire, mais les réfugiés veulent poursuivre leur mouvement.
"Nous avons interpellé cent personnes", a déclaré à l’AFP Atul Fulzele, officier de la police de l’Etat septentrional de l’Himachal Pradesh, où les manifestants étaient détenus et parmi lesquels se trouvaient cinq femmes. [2]
A l’aube, une centaine de policiers ont appréhendé les marcheurs, les ont entassés dans des autobus et les ont renvoyés vers Dharamsala d’où ils étaient partis le 10 mars, ont raconté des témoins, lesquels ont parlé aussi de deux ou trois blessés dans la bousculade.
Cette marche symbolique de réfugiés tibétains en Inde, à cinq mois des jeux Olympiques de Pékin, avait repris le 11 mars vers le Tibet après avoir été déjà interrompue la veille par la police indienne.
Ces exilés étaient partis de Dharamsala où vit depuis 49 ans le chef des bouddhistes tibétains, le Dalaï Lama. Ce dernier avait violemment dénoncé le 10 mars la répression chinoise au Tibet, dans une déclaration inhabituellement sévère exprimée pour le 49e anniversaire du soulèvement du peuple tibétain à Lhassa (10 mars 1959).
D’ailleurs, l’un des organisateurs de la marche, qui n’est officiellement pas soutenue par le Dalaï Lama, a immédiatement lancé "un appel au gouvernement indien pour qu’il ne cherche pas à apaiser la Chine en nous bloquant".
"Quelle que soit l’action des autorités, cette marche va se poursuivre", a promis Sonam Dorje, porte-parole du congrès de la jeunesse tibétaine (Tibetan Youth Congress).
Le chef de ce groupe, Tsewang Rinzin, a même averti que ses coreligionnaires retenus par la police "refusaient de s’alimenter et engageraient un jeûne [3] si leur détention devait se prolonger". Mais "nous sommes très déçus", a lancé Tsewang Rinzin. "Nous vivons en Inde depuis 50 ans et nous soutenons les valeurs de non-violence du Mahatma Gandhi. Cette marche était un périple pacifique, conformément à ces principes, un voyage de retour vers une terre qui appartient légitimement à tous les Tibétains", a-t-il plaidé.
Source : AFP 13 mars 2008
[1] Voir à ce sujet l’article Lancement du "Mouvement de soulèvement" du peuple tibétain paru sur Tibet Info le 15 janvier 2008.
[2] Une vidéo de l’arrestation est disponible sur le site de CNN
[3] La loi indienne ne considère pas le jeûne aussi sévèrement qu’une grève de la faim
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