La Chine reproche à l’Union européenne et aux Etats-Unis de se préoccuper du Tibet.

vendredi 13 janvier 2012 par Monique Dorizon

Prompte à dénoncer les "ingérences dans les affaires intérieures de la Chine", le gouvernement chinois ne se prive pas pour critiquer l’Europe. Alors qu’il s’adressait à des fonctionnaires, des chercheurs de renom de certaines institutions, des journalistes et des étudiants de l’Union européenne, lors d’une réunion à Bruxelles, le 12 décembre 2011, Zhu Weiqun, vice-ministre permanent chargé du Département du Travail du Front uni du Comité central du Parti communiste chinois, a demandé : "Ne faudrait-il pas que l’Union européenne fasse respecter des limites à ses membres quand ceux-ci, sans merci, nuisent aux intérêts des autres pays ainsi qu’à ceux de l’Union européenne ?".
Le site chinois d’informations sur le Tibet [1], en date du 2 janvier 2012, a indiqué que Zhu Weiqun faisait référence au fait que certains membres du Parlement de l’Union européenne avaient invité le nouveau chef du gouvernement tibétain en exil (Lobsang Sangay, lors de sa visite en Europe  [2]). Zhu était évidemment contrarié du fait que, selon lui, l’Union européenne ne faisait rien pour empêcher que la Chine soit critiquée par les organismes et membres constitutifs européens au sujet de sa politique au Tibet.

"Si elle n’est pas en mesure de gêner leurs comportements, l’Union européenne ne peut-elle pas au moins les critiquer ? Ce n’est pas une bonne chose pour le prestige de l’Union européenne, de montrer de la sympathie envers ceux qui violent les intérêts du peuple chinois en commettant des actions brutales ou en leur offrant des tribunes", aurait affirmé Zhu.

D’autre part, le 11 janvier 2012, à la suite d’une question posée lors d’une conférence de presse, Liu Weimin, Porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères, a indiqué que le gouvernement chinois attachait une grande importance aux peuples de tous les groupes ethniques et à la sauvegarde de leurs droits, dont leur liberté de croyance religieuse. [3]
Cette affirmation est intervenue en réponse à une question concernant les inquiétudes exprimées par le Département d’État américain sur les immolations survenues récemment au Tibet. [3]
Il a ajouté que la Chine s’opposait à tous les commentaires ou activités utilisant les questions liées au Tibet pour intervenir dans les affaires intérieures du Tibet ou saper la stabilité sociale ou la solidarité ethnique. Liu Weimin a déclaré que le gouvernement chinois dirigeait les affaires religieuses de la Chine et maintenait l’ordre religieux conformément à la loi.

Sources : Tibetan Review, 3 janvier 2012, Le Quotidien du peuple, 12 janvier 2012.

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