La Chine poursuit les répressions au Tibet

Le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil en Inde a accusé le 18 avril la Chine de "poursuivre la répression" au Tibet, au lendemain de la décision de Pékin de repousser la réouverture de cette région au tourisme.
"Le Tibet est virtuellement bouclé", a déclaré Samdhong Rinpoche depuis Dharamsala où siège le Gouvernement tibétain en exil.
"Dans peu de temps, les autorités chinoises détruiront toutes les preuves en exécutant des Tibétains innocents", a accusé le Premier ministre en exil.
"Il n’y a pas eu de retour à la normale depuis plus de cinq semaines et des manifestations réprimées ont lieu jour après jour", a-t-il affirmé, en citant des sources anonymes.
"Nous craignons fortement que la répression se poursuive au cours des prochains mois", a lancé Samdhong Rinpoche, appelant une nouvelle fois la communauté internationale à agir pour empêcher la Chine "d’agir avec brutalité contre le peuple tibétain".

Un responsable chinois de l’administration du Tourisme a confirmé le 17 avril que le projet de réouverture du Tibet aux touristes était reporté "car les conditions ne sont pas mûres". (Début avril, la Chine avait annoncé qu’elle rouvrirait le Tibet aux touristes à partir du 1er mai).
Selon l’organisation "International Campaign for Tibet", basée aux Etats-Unis et favorable à un dialogue entre le Dalaï Lama et Pékin, cette décision s’explique par une tension persistante dans la région. Le Tibet pourrait n’être rouvert au tourisme qu’après les Jeux olympiques de Pékin (8-24 août), a-t-elle affirmé.

Source : AFP 18 avril 2008