La Chine manque d’autorité morale pour être une superpuissance
jeudi 4 décembre 2008 par Rédaction
Le Dalaï Lama a estimé le 3 décembre que les dirigeants chinois devaient traiter leurs problèmes internes - y compris la question du Tibet - avec plus d’ouverture s’ils voulaient atteindre le statut de "superpuissance" auquel ils aspirent.
La Chine "mérite d’être une superpuissance", a souligné le chef spirituel des Tibétains lors d’une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles.
"Pour être une superpuissance, il faut la puissance humaine, ils l’ont, la puissance militaire, ils l’ont aussi, la puissance économique, ça aussi ils l’ont, mais il y a un facteur important qui est l’autorité morale, et cela leur manque", a-t-il déclaré.
"L’image de la République populaire de Chine dans le domaine de l’autorité morale est très, très mauvaise", en raison de son "mauvais bilan en matière de Droits de l’Homme, de liberté religieuse, de liberté d’expression et de liberté de la presse, il y a trop de censure", a-t-il ajouté.
"Les gens raisonnables en Chine se rendent compte que la Chine doit faire plus attention à ce domaine pour obtenir le respect du reste du monde et avoir plus de responsabilité dans les affaires du monde", a-t-il ajouté.
Pour l’autorité morale, "le problème du Tibet et de la région autonome du Xinjiang [1], la question de Hong Kong, la réunification avec Taïwan : la bonne gestion de ces problèmes, la gestion réaliste de ces problèmes internes comptent aussi", a-t-il ajouté.
Avant cette conférence de presse, le chef spirituel tibétain, arrivé le 3 décembre en Belgique, avait fait un bref discours, très applaudi, en session plénière du Parlement européen.
Il rencontrera le 6 décembre en Pologne le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’UE.
Cette rencontre a tellement irrité Pékin que le gouvernement chinois a pris la décision sans précédent d’annuler le sommet UE-Chine qui était prévu le 1er décembre en France.
Le 4 décembre, la Chine a de nouveau averti Paris que les relations commerciales bilatérales pourraient être affectées par cette rencontre.
Source : AFP 4 décembre 2008
[1] Le Xinjiang est le nom de la province de la RPC donné à cette région annexée par les Mandchous en 1884. Plusieurs soulèvements lui ont permis de s’ériger en République indépendante, notamment de 1944 à 1949. Pour cette raison, elle est appelée Turkestan oriental par ses habitants.
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