La Chine appelle la mise en bouteilles commerciale des eaux glaciaires du Tibet un "projet de conservation"

Élargissant sa définition de "la clique du Dalaï Lama" pour y inclure des groupes de défense des droits humains et de la liberté pour le peuple du Tibet, la Chine a condamné le 29 mai 2016 "Free Tibet", organisation basée à Londres, pour avoir critiqué une fondation appartenant à la famille du secrétaire d’État américain, John Kerry, investissant dans une entreprise destructrice pour l’environnement, qui embouteille et commercialise les eaux glaciaires du Tibet [1].

Free Tibet a déclaré que le secrétaire d’État américain John Kerry et sa femme Teresa Heinz avaient censément investi dans 12 sociétés chinoises, dont une au Tibet appelée "5100 ressources en eau Co. Ltd.", société chinoise qui vend de l’eau en bouteille, via HFI Imperial, trust de la famille Heinz.
"Il est regrettable que, grâce à ce fonds, la famille du secrétaire d’Etat Kerry - sciemment ou non - soutienne une entreprise chinoise, qui exploite les ressources du Tibet et fait du mal à son environnement", a affirmé Alistair Currie, porte-parole de Free Tibet.

Bien que Free Tibet soit une ONG britannique aux adhérents citoyens britanniques soutenant la lutte pour la liberté du Tibet, le 30 mai 2016, le Quotidien du peuple en ligne, organe du Parti communiste chinois, l’a appelée "Organisation de Tibétains en exil prônant « l’indépendance du Tibet »" [2].
Le Quotidien du peuple a ajouté que "la clique du Dalaï Lama est trop sensible, ou bien tente de mettre en avant cette question alors qu’elle « politise » l’activité d’investissement normale d’une fondation", citant ainsi une critique déjà faite sur le site en langue chinoise Tibet.cn le 29 mai 2016.
Le site Tibet.cn défend l’investissement en disant que "les investissements actifs dans la conservation de l’eau du Tibet peuvent aider à stimuler la capacité globale de l’administration de l’environnement et à protéger l’écologie des ressources en eau".

L’article tente de disculper Kerry et sa femme en citant le porte-parole du département d’État américain l’amiral John Kirby : "Le Secrétaire Kerry ne bénéficie pas de ces trusts, et Mme Heinz Kerry, n’exerce également aucun contrôle sur les décisions d’investissement des trusts indépendants".

Source : Tibetan Review, 31 mai 2016..