Konchok Tenzin s’immole par le feu le 26 mars 2013 à Luchu

Konchok Tenzin, 28 ans, moine du monastère de Mogru Samphel–Ling dans le comté de Luchu [1], est décédé à la suite de son auto-immolation à un croisement routier important appelé Den Lungdo, près du monastère, le mardi 26 mars 2013, vers 19h.
Des sources rapportent que sa manifestation dénonçait la politique chinoise menée au Tibet.

Les autorités chinoises ayant interdit les rituels religieux habituels pour forcer à une crémation rapide de celui qui s’est immolé, les habitants du comté de Luchu ont immédiatement "emmené son corps près du monastère puis ont fait une cérémonie traditionnelle de prières le même jour que l’incident", selon une source. Celle-ci s’est déroulée tard dans la nuit.

Konchok Tenzin laisse ses parents, Lhakho et Lhamo Tso et 6 frères et sœurs.
Konchok était le plus jeune d’entre eux. Il est entré très jeune au monastère afin d’étudier les textes de prières rituelles du bouddhisme tantrique tibétain.
Après avoir terminé ses études du rituel monastique, il a commencé l’étude de la philosophie du bouddhisme tibétain et la littérature tibétaine.

Le monastère de Mogru-Samphel-Ling (ou Zamtsai mogru Geden JamphelLling) a été fondé en 1780 par Zamtsa Sertri Jigme Namkha. Les directeurs et les enseignants viennent du monastère de Kirti. Le monastère comprend 90 moines environ.

Après l’incident, les forces de sécurité se sont déployées dans toutes les villes proches du monastère et des restrictions ont été imposées aux habitants.

Sources : Radio Free Asia, 28 mars 2013, Phayul, 29 mars 2013, Tibetan Review 29 mars 2013, The Tibet Post, 29 mars 2013,TCHRD, 30 mars 2013.