Konchok Kyab s’immole par le feu le 30 novembre 2012 à Dzoege

"Konchok Kyab, âgé de 29 ans, s’est immolé par le feu le 30 novembre 2012 dans un mouvement de protestation contre la répression chinoise au Tibet, à la porte d’une station-service dans le canton de Akyi [1], Comté de Dzoege [2], vers 9 h du matin (heure locale)", racontent le Vénérable Lobsang Yeshi et Kanyak Tsering du monastère de Kirti à Dharamsala en Inde.
"Il s’est inondé de pétrole et s’est mis le feu pour protester contre les politiques chinoises", selon Kanyak Tsering.

"Les personnels de la sécurité chinoise sont arrivés immédiatement sur les lieux, ont rapidement éteint les flammes et l’ont emmené directement à Barkham [3], capitale préfectorale". Selon les moines du monastère de Kirti en exil, on ne sait pas s’il est encore en vie.
"Quelques jeunes Tibétains (du même village que Konchok Kyab) ont suivi le véhicule du personnel de la sécurité, qui ont emmené Konchok. Vers 21h (heure locale), ces jeunes gens n’étaient pas rentrés chez eux", rapportent des sources vivant au Tibet, leur état et l’endroit où ils sont ne sont pas connus.

Konchok Kyab est originaire de la région de nomadisme de Saru Toemey Rusar Khawa, canton de Akyi, Comté de Dzoege.
Sa famille comprend son père Phuntsok, sa mère Lobsang, sa femme Pema Kyi, 26 ans, deux enfants, 9 ans et 6 ans, un frère et deux sœurs.

Selon certaines informations, la situation est devenue tendue dans la soirée, alors qu’un grand nombre de Tibétains se rassemblaient dans le quartier, là où Konchok Kyab s’est immolé par le feu, projetant de demander la libération de Konchok Kyab et des jeunes.
Ils préparaient aussi une manifestation contre les autorités locales. Une explosion de grandes manifestations dans la région est redoutée.

Source : Phayul, Radio Free Asia, The Tibet Post International, 30 novembre 2012, Tibetan centre for Human Rights and Democracy, Tibetan Review, 1er décembre 2012.