Immolation de Damchoe Sangpo le 17 février 2012

Damchoe Sangpo, un ancien moine responsable de la discipline au monastère de Bongtak est mort d’auto-immolation dans l’ancienne province tibétaine de l’Amdo (aujourd’hui province chinoise du Qinghai).
Le 17 février 2012 vers 6 heures du matin, Damchoe Sangpo, un moine de Themchen [1], s’est immolé par le feu. Des sources indiquent qu’il est décédé peu après.

Damchoe Sangpo, âgé d’environ 40 ans, était un moine du monastère de Bongtak, également appelé Monastère de Bongtak Ewam Tare Shedrup Dhargey Ling. Damchoe Sangpo était un ancien maître de la discipline, un membre du "Comité de gestion démocratique" du monastère (l’organisme placé par l’État pour contrôler les activités du monastère) et un professeur à Bongtak. Il était le fils unique de Taklha et le plus jeune d’une famille de 10 frères et sœurs (d’un autre père).
Il s’était opposé à l’intrusion de la police au sein des activités religieuses du monastère et avait demandé aux officiers de quitter le monastère. On dit qu’il avait également mis en garde les officiers que si des problèmes se posaient dans l’avenir, le gouvernement chinois serait responsable.

Plus tôt, aux environs du Nouvel an chinois, la sécurité avait été augmentée dans le monastère, entraînant de sévères restrictions sur les activités monastiques. Le festival de Monlam avait également été interdit.

Le monastère de Bongtak, qui comprend près de 80 moines, est maintenant soumis à des restrictions de sécurité très strictes. Les lignes téléphoniques dans la région ont été coupés.

Source : Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (TCHRD) et Free Tibet, 17 février 2012.