Human Rights Watch dénonce la politique menée par la Chine au Tibet en 2011

La Chine maintient le Tibet sous haute sécurité et persécute tous les Tibétains qu’elle soupçonne d’être critiques vis-à-vis de ses politiques en tant que "séparatistes", a déclaré l’organisation Human Rights Watch, basée à New York, dans sa dernière étude annuelle des droits humains dans le monde, publiée le 22 janvier 2012.
"Les forces de sécurité chinoises maintiennent une forte présence et les autorités continuent à restreindre l’accès et les déplacements dans les régions tibétaines, en particulier pour les journalistes et les visiteurs étrangers", note le rapport.
"Les Tibétains soupçonnés de critiquer les politiques d’État dans les domaines politique, religieux, culturel ou économique, sont visés par des accusations de « séparatisme »".

Ce Rapport mondial 2012, a également accusé la Chine de perpétuer l’impunité au Tibet, tout en y maintenant des politiques très répressives. Il affirme que le gouvernement chinois tolère régulièrement des abus de pouvoir au nom de la "stabilité sociale" et rejette la surveillance internationale de la situation des Droits de l’Homme en Chine comme étant "des tentatives de déstabilisation et d’imposition des « valeurs occidentales » sur le pays".

Au sujet de la Chine, le rapport considère que ce fut une année de disparitions illégales perpétrées pour des raisons politiques. Le printemps arabe fait peur à la direction du pays. "En février 2011, le gouvernement a lancé la plus grande répression contre les avocats des droits humains, militants, et les critiques depuis une décennie".
Le rapport cite des fonctionnaires et des universitaires estimant que le pays a connu de 250 à 500 manifestations chaque jour, regroupant de dix à plusieurs dizaines de milliers de participants.

Le rapport dit aussi que la Chine a emprisonné au moins 34 journalistes sur des accusations ambiguës"d’incitation à la subversion" et de "secrets d’Etat".

Source : Tibetan Review, 24 janvier 2012.