Fort développement de l’exploitation minière au Tibet

Malgré la critique internationale, le régime communiste chinois projette de développer 3 sites miniers importants au Tibet au cours des 5 prochaines années, proclamant que 102 gisements correspondant à une valeur de 100 milliards de dollars ont été découverts dans la région himalayenne.
L’Agence de presse officielle Xinhua (Chine Nouvelle) indique que la "Région autonome du Tibet" (TAR) développera la prospection du cuivre, du plomb, du zinc, du chrome et de l’or dans ses régions centrales, y compris la capitale régionale Lhassa et la préfecture de Shannan, afin de créer une base pour les métaux non-ferreux et le chrome. [1]

Dans le nouveau Plan quinquennal débutant cette année, une base pour les métaux non-ferreux sera installée dans la région de Chamdo (Préfecture de Qamdo) [2] à l’est du Tibet, un endroit renfermant 15 millions de tonnes avérées de réserves de cuivre, de plomb et de zinc.
De plus, selon le rapport de Xinhua, une région du lac salé au nord-ouest du Tibet devrait devenir une base importante pour les minerais salins et le lithium. En décembre 2010, des médias officiels chinois ont rapporté que les géologues avaient découverts 102 sortes de gisements dans plus de 3 000 couches géologiques d’une valeur estimée à environ 600 milliards de yuans (100 milliards de dollars)
Parmi cette variété de réserves minérales, le Tibet est mentionné comme ayant beaucoup plus de chrome et de cuivre que les autres régions de l’intérieur de la Chine. Douze autres réserves minérales se situent parmi les 5 premières de tout le pays.
Le géant chinois de l’aluminium et du cuivre "Aluminium Corp of China" s’est déjà installé là-bas aux côtés des mines chinoises "Western Mining Co" et "Zijin Mining Group Co Ltd" qui a déjà débuté sa production du gisement de cuivre de Yulong, au sud-est du Tibet.  [3]
L’accès aux régions tibétaines éloignées n’est plus un problème depuis que la Chine a construit de nombreuses voies ferrées, routes et infrastructures aériennes, mettant en relation la "Région autonome du Tibet" et l’intérieur.
La recherche de ressources naturelles et le développement des infrastructures suscitent des critiques de la part des Tibétains, disant que cela bénéficiera davantage à l’intérieur du pays que cela n’apportera de l’extérieur à la région, en endommageant l’environnement fragile du plateau. [4]
Les Tibétains ne sont pas seulement soumis à une discrimination économique mais l’invasion du territoire fut suivie d’une destruction environnementale de grande ampleur au Tibet, entraînant déforestation, sur-pâturage, exploitation minière incontrôlée, dépôt de déchets nucléaires, érosion du sol, glissement de terrain et autres dangers.
Le gouvernement chinois continue d’extraire différents minerais sans aucune protection environnementale, et il en résulte que le Tibet fait face à une crise de l’environnement, qui sera ressentie au-delà de ses frontières et de la génération actuelle.

Source : Tibet Post , 7 février 2011.