Expo "Tibet, les voyages de l’exil", 17 mars-18 sept. Valence
dimanche 27 mars 2011 par Rédaction
Expo Photo "Tibet, les visages de l’exil"
Photographies de Patrick Robert
Du 17 mars au 18 septembre 2011
Au Centre du Patrimoine Arménien 14 rue Louis Gallet 26000 Valence
L’histoire de la diaspora tibétaine puise ses origines dans l’invasion du Tibet par la Chine et le départ pour l’Inde en 1959 du Dalaï Lama, où il installera en 1960 le siège de son gouvernement en exil. Dans les mois et les années qui suivent,
près de 85 000 Tibétains issus de toutes les régions et de tous les milieux sociaux le rejoignent et s’installent dans des camps de réfugiés, établis sur des terres prêtées par l’État indien. Ils représentent aujourd’hui en Inde, une population de près de 110 000 personnes.
Plus de 60 ans après ces événements, leur vie a bien sûr évolué : tandis que les camps de réfugiés sont devenus de véritables villes, la question se pose, pour les générations de Tibétains nés en exil ou récemment arrivés, du renouvellement des modes de lutte et de l’acculturation à leur pays d’accueil.
Croisées avec les travaux d’Anne-Sophie Bentz [1] et des images réalisées au Tibet par Marc Buonomo [2], les photographies du journaliste Patrick Robert [3] témoignent de l’originalité de cette diaspora. Elles donnent à voir une génération branchée et politisée, ancrée dans la modernité et garante d’un passé qu’elle revendique avec ferveur, dédiée à un rêve : retourner un jour dans son merveilleux pays idéalisé.
Autour de l’exposition
Tibet. Une civilisation en danger
- Par Katia Buffetrille, ethnologue, spécialiste de la culture tibétaine.
En 1950, l’Armée populaire de libération entrait au Tibet et le silence tombait alors sur le pays. La libéralisation initiée au début des années 1980 par Deng Xiaoping permit à un certain nombre d’Occidentaux de visiter enfin ce pays si méconnu. Mais le poids économique de la Chine est tel que la désinformation est toujours très importante. Cette conférence traitera de l’histoire moderne du Tibet et de celui qui fut son dirigeant spirituel et temporel jusqu’aux années 1950. - Mardi 5 avril 2011 à 20 h à l’Université Stendhal 87 av. de Romans, Valence
- Tarifs : 5 € / 2 € pour abonnés CPA et adhérents de l’UPVAL
- En partenariat avec l’Université populaire de l’agglomération valentinoise
Projection-rencontre : "Ce qu’il reste de nous"
- Documentaire de François Prévost et Hugo Latulippe (Québec, 2004, 80’)
Kalsang Dolma, une Tibétaine réfugiée au Québec, retourne dans son pays d’origine. Par-delà les frontières de la plus vaste prison du monde, elle porte un message filmé du chef spirituel et politique des Tibétains, le Dalaï Lama.
Rencontre avec Anne-Sophie Bentz, spécialiste de l’exil tibétain en Inde - Mardi 17 mai 2011 à 20 h à lux Scène nationale, 36 bd du Général de Gaulle, Valence
- Tarif : 7 €
- Dans le cadre du cycle Ciné-diaspora, avec lux Scène nationale
Sur l’exposition
À travers une quarantaine de photographies extraites d’un reportage réalisé à Dharamsala par le journaliste Patrick Robert, l’exposition Tibet, les visages de l’exil donne à voir l’originalité de cette diaspora en Inde, où partir est, pour les Tibétains, le moyen de préserver leur culture menacée au Tibet, un acte militant de sauvegarde culturelle.
Ainsi, plusieurs images sont consacrées aux structures éducatives mises en place par le gouvernement tibétain en exil : le Tibetan Children Village, école prestigieuse gérée par la sœur du Dalaï Lama, l’institut Norbulingka, destiné à préserver le savoir-faire et les secrets des arts tibétains ou encore le Tibetan Institute of performing Arts (TIPA) ouvert part le Dalaï Lama pour préserver la culture lyrique et musicale. À l’École de transit, arrivent chaque semaine de nouveaux réfugiés. Certains sont encore des enfants, envoyés par leur parents à travers la montagne pour recevoir une éducation tibétaine : ils s’habituent peu à peu à leur nouvelle vie, tout particulièrement les moines et les religieuses persécutés au Tibet et qui goûtent enfin à la liberté et la sécurité.
Ce reportage présente également une nouvelle génération de Tibétains, révélée par les émeutes qui secouèrent le Tibet en 2008 et leur terrible répression par les autorités chinoises : une génération branchée et politisée qui, tout en respectant le Dalaï Lama, interroge le principe de non-violence.
Nés en exil ou récemment arrivés, ces nouveaux résistants sont plus radicaux que leurs aînés et Internet relaie leur lutte dans le monde entier. Ils sont ancrés dans la modernité et garants d’un passé qu’ils revendiquent avec ferveur.
Mais ces photographies disent également les choix auxquels sont confrontés les réfugiés : la tentation de s’intégrer à la société indienne, celle d’émigrer, ou d’intensifier leur combat.
Les travaux d’Anne-Sophie Bentz viennent dialoguer avec les photographies de Patrick Robert. Ils tracent plus précisément les contours de l’exil tibétain en Inde : son histoire, son organisation, la vie des réfugiés dans les camps, le rôle du Dalaï Lama et les enjeux liés à sa succession. Ils montrent notamment comment les conditions de l’exil tibétain en Inde ont contribué à l’émergence de la nation tibétaine et à la mise en place d’une société à bien des égards plus démocratique que celle qui préexistait à l’exil.
En écho à ces regards sur la diaspora tibétaine en Inde, quelques photographies de Marc Buonomo réalisées en 2009 au Tibet, permettent d’en dresser un bref portrait : ses caractères géographiques, sa culture, son histoire ancienne et plus récente, l’organisation de la société. Elles sont également l’occasion d’évoquer la place particulière qu’occupe ce territoire dans les imaginaires occidentaux.
Tél. 04 75 80 13 00
Mail : info@patrimoinearmenien.org
Web : www.patrimoinearmenien.org
Le CPA est ouvert du mardi au dimanche, jusqu’au 31 mars, de 14h à 17h30 et à partir du 1er avril, de 14h30 à 18h30.
[1] Anne-Sophie Bentz, spécialiste de la diaspora tibétaine, Anne-Sophie Bentz enseigne les relations internationales à l’Université de Toulouse 1 Capitole. Elle est l’auteur d’une thèse à l’Institut des hautes études internationales et du développement de Genève pour laquelle elle a reçu le prix Pierre du Bois 2010.
Ses travaux, qui interrogent les rapports entre le nationalisme et l’exil chez les réfugiés tibétains en Inde, ont été publiés aux Presses universitaires de France.
[2] Marc Buonomo, Enseignant en astronomie et en physique à l’Université Joseph Fourrier, Marc Buonomo est également un voyageur photographe, auteur de plusieurs sujets sur le Mali qu’il parcourt depuis plus de 20 ans. En 2007 il publie aux éditions La passe du vent, Sira Kan, un coffret de photographies accompagnées des poèmes de l’écrivain Thierry Renard. C’est pour suivre une éclipse de soleil qu’il se rend au Tibet pour la première fois en août 2009.
[3] Patrick Robert, photographe et journaliste Grand reporter, primé de nombreuses fois, Patrick Robert a travaillé pour Sipa, puis Sygma et Corbis.
Son travail porte sur l’actualité internationale, les sujets de société et il a couvert de nombreux conflits partout dans le monde, en Afrique notamment, où il a été blessé en 2003. Son travail sur le Tibet a été réalisé dans le cadre d’une
commande pour le magazine Elle et publié par e-center sous le titre Liberté et mobilisation en exil.
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