Enseignements du Bouddha
mercredi 6 septembre 2006 par Bureau du Tibet, Paris
Selon le Bouddha, la condition humaine est suprême. L’homme est son propre maître et il n’existe pas d’être, ni de puissance plus élevée qui régirait sa destinée.
Par son effort personnel et par son intelligence, l’homme a le pouvoir de se libérer de toute servitude. L’émancipation de chacun dépend de sa propre compréhension de la vérité ou de son malheur. Mais celui qui saura découvrir par lui-même la vraie nature des liens qui coordonnent l’enchaînement infini des causes et des effets aura brisé le cercle infernal et parviendra à la délivrance.
La question est souvent posée en Occident, de la place du bouddhisme dans les traditions spirituelles de l’humanité, et même de savoir s’il est vraiment une religion, ou plutôt une philosophie. Le tout est de s’entendre sur le sens des mots.
Si on le compare aux trois religions monothéistes issues d’Abraham, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, en général seules connues des Occidentaux, la réponse est qu’il diffère fortement et n’appartient évidemment pas à la même catégorie.
Le fait majeur est que le bouddhisme ne retient pas l’existence d’un Dieu personnel et créateur du monde, en considérant que cette question est dépourvue d’utilité immédiate dans l’esprit de sa voie qui est de parvenir à la libération, le nirvana (c’est-à-dire la fin de la souffrance pour soi même et pour autrui). Il existe d’autres traditions non-théistes, ce qui ne veut pas dire athée : au premier rang, le Taoïsme, le monothéisme n’étant pas un modèle exclusif. Si d’autre part, on entend étymologiquement par religion ce qui relie, horizontalement dans l’espace et le temps, les hommes entre eux et à leurs ancêtres, et verticalement à leur principe transcendant et intemporel ou encore à leur propre nature intérieure, alors le bouddhisme est une religion. Si l’on entend par philosophie le sens originel d’amour de la sagesse que lui donnait Pythagore, ce qualificatif est encore mieux adapté au bouddhisme pour le définir. D’une façon générale, le bouddhisme est dépourvu de cosmologie, de lien avec une structure sociale, un régime matrimonial, un type particulier de civilisation. Il met l’accent sur une sagesse, une morale et des techniques méditatives qui permettent la libération complète de la souffrance, le nirvana.
Comme le Christianisme, il s’est révélé potentiellement adaptable à toutes sortes de sociétés et de peuples. Un autre facteur de ressemblance est apporté par l’importance vitale de l’ordre monastique dans ces deux religions.
Si l’on fait dialoguer des contemplatifs de diverses religions, on voit très vite qu’il existe entre eux une connivence très profonde au niveau de leur expérience intérieure et une attitude commune qui est humble et pleine d’amour. Chacun par contre expliquera ce qui lui vient de sa propre religion.
Enfin, il existe certaines similitudes entre Jésus et le Bouddha. Leurs voies sont historiquement datées ; ce sont des hommes véritables, considérés comme des modèles à suivre pour atteindre le salut ou la libération. Jésus se définit comme le chemin, le Bouddha celui qui montre le chemin.
Dossier sur la présentation du bouddhisme est libre de droits d’auteur
Source : Bureau du Tibet à Paris
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