Enfant emprisonné au Kham
mercredi 1er septembre 1999 par Webmestre
Quatre mois derrière les barreaux, telle est la terrible punition infligée à un enfant tibétain par les autorités chinoises, libéré seulement après un pot-de-vin de son père à un policier.
Motif : il avait refusé de répéter la phrase : "je suis un citoyen chinois", car il se souvenait que son père lui avait dit un jour qu’il devait être fier d’être Tibétain.
Les faits, rapportés par le New York Times du 31 août 1999, se sont déroulés dans une région reculée du Sichuan, appartenant historiquement à la région tibétaine du Kham et actuellement sous le coup d’une "campagne d’éducation patriotique". Bien que la situation y soit théoriquement moins tendue qu’au Tibet central, les éleveurs et commerçants tibétains s’y plaignent du harcèlement incessant des autorités chinoises, de la corruption, des injustices et du mépris raciste des Hans (Chinois) à leur égard.
"Nous n’avons ni voix, ni recours, personne pour nous entendre", dit le père de l’enfant, un conducteur de camion de 51 ans. "Nous sommes un peuple perdu".
Non loin de là, à Garze, un commerçant a raconté au journaliste du New York Times que sa maison avait été réduite en cendres par les Chinois, sans motif apparent, sinon sa nationalité tibétaine.
Lorsqu’il est allé se plaindre aux autorités du comté voisin, espérant réparation du dommage subi, le responsable en place lui a déclaré :
"Quelle est ta race ? Tibétain ? Alors va demander de l’aide au Dalaï Lama !"
Les Tibétains doivent se faire une raison : en cas de litige entre un Tibétain et un Chinois, c’est toujours ce dernier qui gagnera le procès, quelles que soient les responsabilités de l’un ou de l’autre...
Sources : New York Times, 31 août 99
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