Passang Lhamo s’est immolée par le feu à Pékin, le 13 septembre 2012
dimanche 20 janvier 2013 par Rédaction , Monique Dorizon
Une tibétaine s’est immolée par le feu à Pékin l’an dernier. Elle protestait contre l’appropriation illicite de terres par les autorités chinoises dans la région de Kyegudo [1] après le tremblement de terre de 2010. [2]
Passang Lhamo, 62 ans, s’est immolée le 13 septembre 2012, par manque de résultats concrets après des appels répétés aux autorités centrales de Pékin.. Elle est allée à Pékin après que les autorités locales de Kyegudo aient refusé de lui permettre de conserver sa maison familiale. Suite à son acte, elle a été emmenée à l’hôpital et été traitée pour des brûlures graves.
Au lendemain du séisme de 2010 de Kyegudo, une série d’appropriations illicites de terres par les autorités chinoises ont fait de centaines de Tibétains des sans-abri. Malgré le battage médiatique autour des efforts du gouvernement chinois pour réinstaller les familles touchées, les réalités sur le terrain sont restées bien loin des promesses faites par le gouvernement central.
Des ressentiments croissants contre les plans de reconstruction du gouvernement chinois ont également été signalés dans la région. De nombreuses manifestations de Tibétains exigeant des stratégies efficaces mettant en avant les priorités des gens ont eu lieu. [3]
En 2011, à l’intersection principale de la ville de Kyegudo, 300 Tibétains avaient mené une manifestation contre la mainmise du gouvernement sur leurs terres. Beaucoup des manifestants avaient été blessés et plusieurs arrêtés au cours de la répression sanglante qui a suivi.
Source : Central Tibetan Administration, The Tibet Post International et Phayul, 14 janvier 2013.
Voir l’article et la carte récapitulative des immolations. |
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[1] Kyegudo, ou Kyegu en tibétain de Lhassa, est appelé localement Jyekundo ou Jyegu (ཡུལ་ཤུལ་བོད་རིགས་རང་སྐྱོང་ཁུལ་), et est situé dans la partie nord-ouest du Kham tibétain, aujourd’hui province chinoise du Qinghai. Sur les cartes, cette ville est connue sous le nom chinois de son Comté : Yushu (结古镇). Yushu est visible sur cette carte
[2] Voir les articles :
"Séisme au Tibet, du 20/04/2010 ;
"Tremblement de terre à Yushu - Circulaire du Bureau du Tibet", du 21/04/2010.
[3] Voir les articles :
"Tensions autour de la reconstruction de la ville de Jyekundo, un an après le tremblement de terre.", du 29/05/2011 ;
"Deux ans après le séisme, les Tibétains restent marginalisés, floués", du 30/04/2012.
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