Dharamsala - lieux à visiter
vendredi 26 septembre 2008 par Rédaction
Lors de votre séjour à Dharamsala, pour mieux découvrir l’âme et l’esprit du peuple tibétain, vous disposez d’un large choix de lieux culturels à visiter ou découvrir. Parmi elles : l’Institut Norbulinka, le temple principal (Tsuglakhang), le Musée du Tibet, le TIPA (Institut des Danses et Chants Tibétains), le Centre d’Accueil des Réfugiés, le TCV (Village d’Enfants Tibétains), les monastères, les ONG tibétaines, le TMAI (Institut astro-médical tibétain), ou la très riche bibliothèque tibétaine.
Institut Norbulingka
Situé dans le bas Dharamsala, l’Institut Norbulingka pour la Culture tibétaine est une fondation présidée par le Dalaï Lama ayant pour mission de préserver la culture tibétaine menacée de disparition dans sa patrie. Le Centre des Métiers de l’Institut assure à plus de 300 artisans, parmi les artistes les plus doués du Tibet et leurs apprentis, un cadre exceptionnel dans lequel ils peuvent préserver les coutumes traditionnelles, développer leur potentiel et adapter leurs talents aux besoins actuels. Les compétences préservées et transmises à Norbulingka concernent la statuaire, la peinture et l’application sur thangka, la sculpture sur bois et l’art des métaux. Le Centre pour les Arts est actuellement la seule institution qui propose une formation artistique et la production d’objets d’art de grande qualité. Le Centre de recherche littéraire est chargé d’élaborer et de faire publier un vaste échantillonnage de textes.
L’Institut Norbulingka est dirigé par Monsieur Kelsang Yeshi, ancien ministre de la culture de l’Administration tibétaine en exil, et son épouse francophone, Mme Kim Yeshi. Il est situé dans la plaine de Dharamsala à Sidhpur.
Tsuglakhang
Egalement connu sous le nom de Jokhang (du nom du temple principal de Lhassa), il est situé en face de la résidence du Dalaï Lama. Paisible et fascinant à la fois, le Tsuglakhang est un lieu où se déroulent des prières et sermons publics et des offices religieux officiels incluant même des danses monastiques selon le calendrier.
Musée du Tibet
Ce Musée moderne ("Tibet Museum") ouvert depuis 2001 par le Département de l’Information pour porter témoignage sur l’histoire contemporaine du Tibet, notamment de la répression chinoise depuis l’invasion en 1950. Le concept du Musée s’inspire du Musée de l’Holocauste aux Etats-Unis. Il présente une panoplie d’instruments de tortures, des documentaires d’images d’archive, des récits des victimes, des effets vestimentaires et objets ayant appartenu aux Tibétains qui ont subi les sévices de l’occupant chinois.
Institut des danses et chants tibétains (TIPA)
Fondé dès 1960, l’Institut a pour vocation de sauvegarder et promouvoir tous les aspects des danses, chants et musique du Tibet. Le TIPA (Tibetan Institute of Performing Arts) s’est spécialisé également dans les arts de l’opéra tibétain appelé Lhamo. Aujourd’hui, le TIPA comprend 55 acteurs et actrices permanents, 26 apprentis, et 20 autres faisant partie de l’atelier pour fabrication des accessoires. Ces artisans y confectionnent les masques, les instruments et autres accessoires théâtraux. Les élèves ayant acquis les compétences nécessaires sont affectés à l’enseignement de la discipline dans les écoles tibétaines à travers l’Inde. le TIPA participe aux cérémonies officielles du gouvernement tibétain en exil, et notamment celles du Nouvel An (Losar) et des grands anniversaires qui rythment le calendrier tibétain. Depuis 1970, la troupe du TIPA s’est rendue à plusieurs reprises à l’étranger, en Europe, en Australie, aux USA, et est également très sollicitée au sein de la communauté tibétaine et dans l’ensemble des régions himalayennes.
Le TIPA est situé à Old Camel Road non loin de Mc Leod Ganj – Haut Dharamsala.
Web : www.tibetanarts.org
Centre d’Accueil des Réfugiés
Le "Reception Centre for New Arrivals" à Mc Leod Ganj apporte son aide à un nombre croissant de réfugiés dans les pays d’accueil, en l’occurrence essentiellement le Népal (à Ichangu [1] près de Kathmandou) et l’Inde. Ouvert en 1990, ce centre aide les réfugiés à recevoir les premières aides, à trouver un emploi, à entrer dans les écoles ou monastères ou encore pour leur offrir les fonds, les formations et les connaissances nécessaires pour mener une vie décente en exil. Par ailleurs, ce centre est le point de rendez-vous des anciens prisonniers politiques du Tibet. En 2007, 2 338 Tibétains ont quitté clandestinement le Tibet.
Village d’Enfants Tibétains (TCV)
Né en mai 1960 en tant que "Tibetan Nursery School", le TCV ("Tibetan Children Village") est une chaîne de cinquante écoles réparties dans plusieurs régions de l’Inde, du Ladakh [2] au nord jusqu’à Bylakuppe [3] au Sud. Le village principal, à cinq kilomètres de route goudronnée de Mc Leod Ganj, est une école moderne, allant de la crèche au lycée, avec des terrains de sports, un dispensaire, un centre d’artisanat, etc.
Plus récemment, le TCV a ouvert une école des métiers (Vocational Training Institute) près de Dehradun [4]. L’Association "Le Village des Enfants Tibétains" a rapidement pris une place essentielle dans la politique éducative du Tibet en exil, l’école ayant été dirigée par Madame Jetsun Pema, sœur cadette de Sa Sainteté le Dalaï Lama.
En 1960, l’établissement Tibetan Nursery School comptait 51 enfants ; aujourd’hui, plus de 14 000 enfants du nord Ladakh jusqu’au village tibétain de Bylakuppe en Inde du sud, bénéficient des scolarités du TCV.
Dès 1960, Sa Sainteté a confié la responsabilité de la "Tibetan Nursery School" à sa sœur aînée, Mme Tsering Dolma. Mais dès 1964, suite à son décès, sa sœur cadette, Mme Jetsun Pema a dû prendre le relais et ce, jusqu’en 2006. Depuis août 2006, Monsieur Tsewang Yeshi dirige l’ensemble des établissements TCV en Inde. [5]
Site web www.tcv.org.in
Monastères
Namgyal Monastery (le monastère de Sa sainteté le Dalaï Lama),
Dip Tsechokling,
Institute of Buddhist Dialectics,
Gyuto Tantric Monastery,
Nechung Monastery (Oracle d’Etat),
Gadong Monastery, etc…..
Couvents pour les religieuses bouddhistes :
Shugseb Nunnery,
Dolma Ling ...
ONG tibétaines
Tibetan Youth Congress ("Congrès de la Jeunesse Tibétaine")
Fondé en 1971, le Tibetan Youth Congress est la plus grande ONG en exil. Elle compte environ 20 000 membres adhérents avec des antennes en Inde, mais également en Suisse et au Canada. L’objectif principal du Congrès est de réunir les efforts de la jeunesse tibétaine pour créer des actions de solidarité et de sensibilisation sur le plan international. Le TYC revendique l’indépendance totale du Tibet. Il publie le magazine Rangzen.
Tibetan Women’s Association : "L’association des femmes tibétaines" a été fondée le 12 mars 1959, suite à la répression brutale d’une manifestation pacifique de milliers de femmes tibétaines contre l’occupation illégale du Tibet. Nombreuses furent celles qui durent fuir leur pays ; elles fondèrent des associations en Inde et dans plusieurs autres grands pays. Cette association défend et soutien le rôle des femmes dans la vie politique, sociale et culturelle de la communauté tibétaine. La TWA maintient des antennes dans toutes les communautés tibétaines en Inde et au Népal, mais également en Suisse et sur le continent nord-américain.
Tibetan Center for Human Rights and Democracy (TCHRD) : Héritier de la section des Droits de l’Homme Human Rights Desk, le "Centre Tibétain des Droits de l’Homme et de la Démocratie" a été créé en 1996 afin de pouvoir surveiller efficacement la situation des Droits de l’Homme au Tibet et promouvoir la démocratie au sein de la communauté tibétaine. Le centre publie un bulletin mensuel Human Rights Update ainsi que le rapport annuel en anglais et en tibétain, qui font le point sur les dernières violations en matière de Droits de l’Homme au Tibet. Il enquête et publie régulièrement des rapports spécifiques sur des sujets qui ont trait aux Droits de l’Homme.
National Democratic Party of Tibet : Fondé en 1995, le seul parti politique qui fonctionne actuellement en exil, le NDPT appelle pour une démocratisation radicale de l’administration en exil. Il considère l’unité absolue de l’ensemble du peuple tibétain pour mener sa lutte pacifique au-delà des querelles régionales et des ambitions sectaires des écoles religieuses. Le NDPT souhaite voir un système de multipartisme afin de favoriser le développement d’une démocratie saine au sein du peuple tibétain.
Gu Chu Sum Movement : Fondé par des anciens prisonniers politiques du Tibet qui ont pu regagner l’Inde, l’association aide à subvenir aux besoins de ses adhérents, mais diffuse également des informations sur leur vécu au Tibet. Ses membres sont régulièrement invités en Occident et auprès des communautés tibétaines pour témoigner sur le système.
Institut de Médecine et d’Astrologie tibétaines (TMAI)
Dès son arrivée en exil, Sa Sainteté le Dalaï Lama a fondé le "Tibetan Medical and Astro Institute", l’Institut de Médecine et d’Astrologie tibétaine, à Dharamsala, qui a pour vocation de sauvegarder la tradition médicale tibétaine en s’inspirant de l’Institut Men-Tsee-Khang, fondé au XIXème siècle à Lhassa et du Collège médical de Tchagpori, fondé au XVIIème siècle également à Lhassa.
Le TMAI forme des médecins en proposant le cursus de base de 5 ans. Sur place, les visiteurs peuvent apprécier la musée avec visite guidée, mais également le centre pharmaceutique où sont fabriqués des pillules / comprimés répondant ainsi aux demandes croissantes du monde entier. Il maintient plus de 47 antennes principalement en Inde où les consultations et les traitements sont prescrits selon la médecine tibétaine. Le TMAI élabore et publie le calendrier lunaire tibétain officiel ainsi que l’almanach (en tibétain : lotho) par ailleurs consultés par toutes les populations himalayennes. A noter que depuis le 7 février 2008, nous sommes en 2135ème année tibétaine.
La médecine tibétaine est une science traditionnelle intimement liée au bouddhisme. A l’instar du Bouddha Shâkyamuni que l’on considère comme le médecin universel, le médecin tibétain a pour tâche de soulager les souffrances des êtres en considérant chaque individu dans son intégralité. Il ne soigne pas seulement les maux qui affligent le corps, mais intervient aussi sur l’énergie vitale et sur l’esprit du patient, prenant en considération les liens qui unissent le corps, la parole et l’esprit. D’un point de vue technique, la médecine tibétaine plonge davantage ses racines dans l’ancienne médecine des âyurveda indiens que dans la médecine chinoise. Loin d’être une médecine caduque, la médecine tibétaine est aujourd’hui encore bien vivante et fait preuve d’une efficacité remarquable. Récemment, le TMAI mène plus particulièrement des recherches pour trouver des pharmacopées plus efficaces pour soigner le diabète, le cancer et le rhumatisme.
L’astrologie tibétaine : Totalement méconnue en Occident, l’astrologie tibétaine est le reflet d’une culture tibétaine traditionnelle vivante dans laquelle l’homme ne peut se comprendre hors de son environnement cosmique. Elle est née de la rencontre de trois courants culturels : l’antique fond tibétain, d’essence animiste et magique ; l’astrologie chinoise, introduite au VIIème siècle et l’astrologie indienne sous sa forme bouddhisée dans le tantra du Kalatchakra, au XIème siècle. De cette profusion de sources, les lamas-astrologues ont su faire une synthèse harmonieuse et vivante, encore très répandue de nos jours chez tous les peuples de culture tibétaine. Plus que toute autre, la doctrine bouddhiste du karma et des origines interdépendantes révèle l’essence de l’astrologie. Elle lui donne un fondement philosophique à travers la notion des deux niveaux de vérité et la vision tantrique de l’univers. L’astrologie est de plus considérée comme un auxiliaire précieux pour soulager les souffrances humaines dues à l’ignorance. Elle est fréquemment utilisée dans la médecine traditionnelle tibétaine.
Librairie tibétaine de travaux et d’archives (LTWA)
Fondé en 1970, la "Library of Tibetan Works and Archives" (Librairie tibétaine de travaux et d’archives) est l’une des institutions les plus importantes au monde pour la conservation et la diffusion de la culture tibétaine. La LTWA possède de nombreux départements dont la bibliothèque, les archives, le musée, l’éducation, la recherche et la traduction, les publications, l’histoire orale et l’administration.
La bibliothèque conserve 70 000 manuscrits et documents tibétains ainsi que 10 000 ouvrages en anglais et autres langues étrangères se référant à la langue, la philosophie, les arts et la culture, la médecine, la géographie, les voyages, l’histoire et les politiques du Tibet et de la région himalayenne. Les archives conservent plusieurs milliers de documents officiels et administratifs tibétains datant du Xème siècle ainsi que 6 000 photographies, négatifs et diapositives sur le Tibet ainsi qu’une collection de photographies de l’art architectural tibétain et de la région himalayenne.
Le musée, qui initialement a servi de dépôt pour les œuvres et objets d’art offerts par Sa Sainteté le Dalaï Lama, est devenu l’un des Centres mondiaux les plus importants de l’Art tibétain. Il a été ouvert au public en 1974 et possède 600 statues et thangkas ainsi que plusieurs centaines de reliques et autres objets rituels, certains datant du XIIème siècle et en particulier, un mandala de l’Avalokiteshvara sur bois, sculpté en trois dimensions. LTWA publie un magazine semestriel anglophone consacré entièrement aux études et aux recherches dans tous les domaines touchant la culture et la connaissance du Tibet, le "Tibet Journal". Ce magazine fait référence dans le monde sur la tibétologie.
La LTWA propose également des cours spécialisés de langue tibétaine et d’enseignement du bouddhisme aux étrangers.
Pour l’essentiel de l’information sur Dharamsala, consulter l’article Dharamsala - informations pratiques
[2] Localisation du Laddakh, au nord-ouest de l’Inde. Ville principale : Leh
[3] Localisation de Bylakuppe, au sud de l’Inde.
[4] Localisation de Dehra Dun, par rapport à Dharamsala.
[5] Voir la lettre en anglais de Mme Jetsun Pema, passant la charge assumée pendant 42 ans !
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