Des ONG dénoncent la passivité du Conseil des Droits de l’homme
mardi 25 mars 2008 par Rédaction
Une soixantaine d’organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé le 25 mars à Genève la passivité du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU face aux violences qui secouent le Tibet et exigé la réunion d’une session extraordinaire de cet organe, alors que près de 400 personnes manifestaient devant le siège du Conseil.
Soixante-cinq associations d’Asie ont écrit au président du Conseil, Doru
Romulus Costea, pour demander la tenue d’une session extraordinaire sur le Tibet et l’envoi d’une mission d’enquête dans la région autonome chinoise, comme le Conseil l’a fait ces derniers mois à propos de la Birmanie, du Soudan ou des Territoires palestiniens occupés.
Alors qu’environ 400 manifestants pro-tibétains dénonçaient devant les
bâtiments de l’ONU la passivité de l’organisation, Amnesty International a appelé les autorités chinoises à "relâcher toutes les personnes détenues pour avoir protesté pacifiquement" et "à éviter l’utilisation non nécessaire et excessive de la force pour rétablir l’ordre".
Reporters sans frontières, qui a perturbé le 24 mars à Olympie (Grèce) l’allumage de la flamme destinée aux Jeux olympiques de Pékin, s’est dit "outragé par les méthodes utilisées par les autorités chinoises pour empêcher le travail des journalistes étrangers pour couvrir la situation dans les régions du Tibet".
Alors que le Conseil était réuni en session ordinaire, l’Union européenne,
représentée par l’ambassadeur de Slovénie, a mentionné la situation dans la région. La Suisse a également fait entendre sa voix dans ce sens.
Appelant les autorités chinoises à "ne pas faire usage de la force contre
les personnes impliquées dans les manifestations et les manifestants à ne pas faire usage de la violence", l’ambassadeur Andrej Logar a rappelé
"l’importance que l’UE attache au droit de la liberté d’expression et aux
manifestations pacifiques".
Il a demandé au gouvernement chinois "de répondre aux manifestations en accord avec les Droits de l’homme reconnus internationalement".
La séance du Conseil des Droits de l’homme a été fortement perturbée par le représentant chinois qui a interrompu une série d’orateurs.
Ainsi, l’ambassadeur de Pékin a coupé à deux reprises la parole au
représentant des Etats-Unis Warren Tichenor, puis à celui de l’Australie, qui
mentionnaient les violences au Tibet, événement rare dans une enceinte
onusienne.
Plusieurs organisations non gouvernementales, dont Amnesty International, ont également été interrompues par le représentant chinois affirmant que le Tibet n’était pas à l’ordre du jour de la session.
Le président du Conseil a interrompu la séance, avant que les déclarations ne reprennent en fin d’après-midi.
Source : AFP 25 mars 2008
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