Décès de Namgyal Tashi
samedi 29 septembre 2001 par Webmestre
Namgyal Tashi, ancien prisonnier politique et père de Ngawang Sangdrol, est décédé le jeudi 20 septembre, à son domicile à Lhassa, à l’âge de 66 ans. Ses funérailles ont eu lieu le 25 septembre au matin. Il a passé une part importante de sa vie en prison et dans les camps de travail.
- Namgyal Tashi, le père de Ngawang Sangdrol
Sa fille Ngawang Sangdrol est condamnée à 21 ans de prison, peine la plus lourde pour une prisonnière politique au Tibet.
Namgyal Tashi est né en 1935 à Chideshol, Comté de Gongkar. Il se maria à Jampa Choezom en 1957 et eut 8 enfants. L’aîné mourut durant la Révolution Culturelle.
Namgyal Tashi prit part au soulèvement de Lhassa en 1959. Pendant la période de libéralisation, durant la première moitié des années ’80, la situation de la famille s’améliora grâce à son travail dans le secteur du bâtiment.
A cette époque, les autorités offraient des compensations à ceux dont la propriété avait été confisquée, mais jamais Namgyal Tashi ne voulut signer une lettre où il aurait exprimé son soutien à la Chine.
A la fin des années ’80 et au début des années ’90, Namgyal Tashi s’impliqua dans des activités indépendantistes. Détenu en juin 1991, il fut condamné à 8 ans de prison. Peu de temps après, sa femme Jampa Choezom décéda à l’âge de 52 ans.
Sa fille Ngawang Sangdrol fut emprisonnée pour la première fois en 1990 à l’âge de 13 ans. Par trois fois depuis, sa peine a été prolongée.
Elle devrait être libérée en 2013 [1]. Pendant leur emprisonnement, le père et la fille pouvaient se rendre visite régulièrement.
En juin 1999, lorsque Namgyal Tashi fut libéré et que les droits de visite aux prisonniers politiques furent rétablis, il a pu rendre visite à sa fille régulièrement y compris durant les mois qui ont précédé sa mort.
La biographie complète de ce chef de famille exemplaire figure dans le livre consacrée à Ngawang Sangdrol, "La prisonnière de Lhassa" [2] que Philippe Broussard, journaliste au Monde, et Danielle Laeng, représentante de Tibet Info et du CSPT à Dharamsala, viennent de publier aux éditions Stock.
Source : Tibet Information Network, 26 sept. 2001
[1] Ngawang Sangdrol a été libérée le 17 octobre 2002, pour raisons médicales.
[2] "La prisonnière de Lhassa", Philippe Broussard, Danielle Laeng
Sur le Toit du Monde, une femme se bat : Ngawang Sangdrol, la Prisonnière de Lhassa. Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l’occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations - pacifiques - en faveur de l’indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d’enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le Dalaï Lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s’être insurgée contre les injustices pénitentiaires... Son parcours, tel qu’il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d’anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L’édition originale de ce document date de septembre 2001. A l’époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du "Pays des Neiges" ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu’une douzaine d’années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l’aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention.
Nouvelle édition : Edit. Le Livre de Poche, janvier 2003, 5,50 €
ISBN : 9782253154136
<:accueil_site:>
| <:info_contact:>
| <:plan_site:>
| [(|?{'',' '})
| <:icone_statistiques_visites:>
<:site_realise_avec_spip:> 2.1.13 + AHUNTSIC