Dalaï Lama : manifestations en Tunisie et Egypte dans l’esprit de Gandhi
samedi 19 février 2011 par Rédaction
Le Dalaï Lama a affirmé le 19 février 2011 que les récentes manifestations populaires en Tunisie et en Egypte s’inscrivaient pleinement dans la tradition de la non-violence prônée par le père de l’indépendance indienne, le Mahatma Gandhi.
Le chef spirituel des Tibétains, qui vit en exil dans le nord de l’Inde, a rappelé que les principes recommandés par Gandhi avaient inspiré le militant pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis, Martin Luther King, ainsi que l’icône de la lutte anti-apartheid en Afrique du sud, Nelson Mandela.
"Il y a très longtemps, des Philippines au Chili, un mouvement populaire de paix a vraiment apporté beaucoup de changement", a déclaré l’ancien prix Nobel de la paix à Bombay.
"Aujourd’hui, la même chose s’est produite en Egypte et en Tunisie sans un seul coup de feu tiré par les manifestants. Les choses changent. Ils (les manifestants) suivent le principe de la non-violence", s’est félicité le Dalaï Lama. [1]
Le Dalaï Lama, qui a fui le Tibet en 1959, a déclaré que le monde avait "vraiment besoin" d’apprendre le principe de la manifestation pacifique après les guerres sanglantes et la violence du siècle dernier.
"Nous ne devrions pas considérer la non-violence comme un signe de faiblesse mais comme un signe de force", a-t-il insisté lors d’une conférence sur la neurochirurgie à l’hôtel Taj Mahal, qui fut l’une des cibles des attentats de Bombay en novembre 2008 dans lesquels périrent 166 personnes. "Le 21e siècle devrait être le siècle du dialogue", a-t-il plaidé.
Source : AFP, 19 février 2011.
[1] Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en
Tunisie fin 2010, début 2011 pour demander le départ du président Zine El Abidine Ben Ali. Les manifestations antigouvernementales se sont répandues en Egypte pour demander à leur tour au président Hosni Moubarak de quitter le pouvoir.
Des incidents violents se sont toutefois produits, principalement entre
groupes pro et antigouvernement tandis que les autorités tentaient de juguler
les manifestations par la force.
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