Dalaï Lama à Paris
mardi 13 septembre 2016 par Rédaction , Jean-Paul Ribes
- Le Dalaï Lama, Paris, 11/09/2016
Le matin du 11 septembre, nous avons eu la chance de saluer une fois encore le Dalaï Lama, en votre nom à tous, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a donnée à l’hotel Hyatt à Paris.
Devant une cinquantaine de journalistes et de nombreuses caméras de télévision, il a rappelé le rôle essentiel des médias dans l’éducation et insisté sur la nécessité de développer une position positive, aussi pénibles que soient les épreuves que le monde traverse.
Unir et non diviser, alerter et faire prendre conscience des problèmes, comme le dérèglement climatique. Ne pas attiser les peurs et reproduire les amalgames, encourager le dialogue.
"Je suis absolument opposé à l’assimilation entre Islam et terrorisme. Il n’y a pas de guerre de civilisation" à –t-il précisé.
"Si les religions, fondamentalement, se sont créées sur un message d’amour, il peut arriver qu’elles soient utilisées à d’autres fins. Nous devons alors faire appel à cette éthique profondément ancrée dans la nature humaine qui nous pousse à l’altruisme et à la compassion. Si la méditation peut nous y aider, elle doit accompagner ce que nous dit notre raison".
Citant sa propre expérience, il a confié qu’il consacrait environ cinq heures par jour à la "méditation analytique", fondée sur la constatation de l’absence de réalité ultime des phénomènes (shunyata) et l’interdépendance de nos actions dans ce monde.
Insistant sur la prise en considération de ce qui unit croyants et non croyants, il a, avec son énergie habituelle, convié les sept milliards d’habitants de la Terre à ne pas se laisser prendre au piège des guerres, comme les deux guerres mondiales qui ont ensanglanté l’Europe du XXème siècle.
Sur la question des migrants il a précisé que si fuir de terribles dangers est une attitude naturelle, qui nous impose de leur offrir accueil, soin et éducation, en particulier pour les enfants, nos efforts doivent être consacrés à assurer la paix et la sécurité dans leurs régions d’origines.
"Si la liberté et la démocratie régnaient au Tibet, la plupart d’entre nous, les Tibétains réfugiés, nous serions infiniment heureux de rentrer chez nous et de participer à la construction de notre pays".
Enfin, il a conclu par cette affirmation provocante : "S’il existait un groupe, un forum ou l’on puisse mettre en cause les excès des institutions, y compris religieuses, moi, en tant que moine bouddhiste, j’y adhérerais tout de suite".
Anne et Jean-Paul Ribes
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