Connexion du Tibet avec le commerce international

Le gouvernement local chinois de la "Région Autonome du Tibet" a déclaré qu’ il évoquerait cette année avec le Népal, l’Inde et le Bhoutan un projet de "Ceinture économique himalayenne".
Celle-ci se réfère aux villes-frontières de la "Région Autonome du Tibet", telles que Dram [1], Kyirong [2] et Purang [3], économiquement soutenues par Shigatsé et Lhassa, a rapporté le service d’information " China Tibet on line ", le 23 janvier 2015.

L’article fait référence à la troisième session plénière de la 10ème Assemblée populaire de la "Région Autonome du Tibet", qui s’est conclue le 23 janvier 2015 en affirmant que le projet de "Ceinture économique himalayenne" travaillerait avec les trois pays voisins pour développer le commerce frontalier, stimuler le tourisme international, et coopérer sur le renforcement des secteurs tels que la médecine tibétaine et l’élevage.
L’article affirme que la "Région Autonome du Tibet", en 2015, envisageait d’élargir de différentes manières sa coopération transfrontalière, allant de l’accélération de la construction d’installations, la reprise du commerce à Yadong [4], la connexion au projet "Une ceinture et Une Route" et au "Corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar" ( BCIM-CE ).
Le BCIM-CE a été proposé par le Premier ministre chinois Li Keqiang lors de sa visite en Inde en mai 2013. Ce Corridor vise officiellement à promouvoir la coopération commerciale, la lutte contre la pauvreté, et les contacts de personne à personne au Bangladesh, en Chine, en Inde et au Myanmar (Birmanie). [5]
Cette zone jouit du plus grand dynamisme économique mondial. La plupart des pays concernés sont des marchés émergents et des pays en voie de développement. La Chine maintient étroitement des coopérations économiques avec cette région. Le volume commercial représente un quart du commerce extérieur chinois, et depuis dix ans la croissance commerciale annuelle avec ces pays atteint en moyenne 19%.
Ni la Ceinture, ni la Route ne suivent une ligne claire géographiquement parlant, elles servent plutôt de plan d’action pour la volonté chinoise de s’intégrer davantage dans l’économie mondiale et de renforcer son influence dans ces régions. Beaucoup des pays mentionnés ont traditionnellement d’intenses échanges commerciaux et des liens d’investissements avec la Chine.

Sources : Tibetan Review , 26 janvier 2015, Caixin on line , 12 octobre 2014, The Diplomat , 10 novembre 2014, The Daily Star , 7 décembre 2014.