"Ceux qui ont un faible taux de natalité deviennent plus rapidement riches"

Avant l’année 2010, les autorités chinoises ont l’intention de mettre fin à la mise en place incohérente de leurs politiques de contrôle des naissances dans les zones rurales de la République Populaire de Chine (RPC), y compris dans les régions tibétaines.
Le changement de politique veut casser le "cercle vicieux" entre la pauvreté et "l’augmentation excessive de la population dans les régions rurales" et "accélérer l’amélioration des conditions économiques". Un aspect fondamental du changement, qui a potentiellement des conséquences à long terme, est le remplacement de subsides de protection pour les pauvres par un système de récompenses et de discrimination positive pour ceux qui pratiquent le planning familial et se plient aux quotas de naissances définis par l’Etat.
D’autres mesures comportent davantage de contrôle précis par les autorités provinciales de la politique de mise en œuvre et d’encouragements financiers, afin d’exécuter effectivement des quotas de naissances.
Une interview dans le "Beijing Jingli Ribao" du 18 octobre 2006 avec Zhang Weiqing, directeur de la Commission de la Population de l’Etat et du Planning Familial, précise bien que le système d’encouragement et de récompense du planning familial dans les zones rurales, intitulé "Ceux qui ont un faible taux de natalité deviennent plus rapidement riches" (Ch. : shao sheng kuai fu) complète le système déjà établi, intitulé : "Pour pénaliser plus de naissances" mais ne le remplace pas. Les deux systèmes sont simultanés pour "un contrôle plus efficace" de l’augmentation de la population dans les régions rurales. Zhang déclare que l’implantation - test de la nouvelle politique a débuté en 2002 dans la Région autonome de Ningxia Hui. Elle a été déclarée réussie par la direction de la RPC à la suite d’une inspection, l’année suivante, par le Ministre des Finances et la Commission de la Population de l’Etat et du Planning Familial. En 2004, l’essai a été étendu au Qinghai, qui comprend une grande partie de la région connue des Tibétains sous le nom de "Amdo" ainsi qu’au Yunnan et au Sichuan, qui comprennent des régions connues des Tibétains sous le nom de "Kham", ainsi qu’à d’autres provinces et villes de la RPC. En 2005, la mise en place de cet essai a été étendu à une grande part du pays, y compris 12 Comtés de la "Région Autonome du Tibet". Une nouvelle étape vers la complète implantation a commencé en 2006 avec une extension vers la Mongolie intérieure, le Hainan, le Gansu et le Xinjiang et tous les endroits où les gens peuvent avoir trois enfants comme cela est autorisé par les clauses applicables aux régions de minorités.
Zhang admet "quelques difficultés et problèmes" lors de la mise en place de politiques de contrôle des naissances qu’il attribue à un "manque de publicité et d’éducation adéquates" mais aussi au fait que les politiques ne sont pas bien implantées. Ces problèmes seront bientôt abordés avec un effort accru pour rendre publiques les politiques menées et pour rationaliser les règles des procédures opérationnelles. En particulier, les responsabilités pour fixer qui peut recevoir une récompense, pour l’organisation mais aussi la distribution des fonds, correcte et en temps, seront réparties entre différentes personnes. Ceci indique que, dans le passé, les fonds alloués pour le planning familial étaient souvent mal employés. L’autre objectif pour documenter les chiffres est d’être plus précis, notamment en mettant en place un "dossier dynamique et personnel sur les fermiers". Zhang souligne que la politique menée sera aussi "favorable à l’amélioration des finances publiques" en remplaçant les subventions qui sont souvent impopulaires dans la plupart des régions riches de la RPC.
Source : TIN