Caisse d’Aide aux Prisonniers Tibétains (CAPT)
samedi 4 mai 1996 par Webmestre
N.B. La C.A.P.T., devenue entre temps l’association Jampa, a été dissoute en 2014 en raison de l’impossibilité de suivre sur place la remise des fonds aux anciens prisonniers, l’association n’ayant plus de correspondant sur place. |
Plusieurs centaines de personnes sont arrêtées chaque année au Tibet pour avoir manifesté pacifiquement leur opposition à l’occupation chinoise.
Près d’un millier de ces prisonniers de conscience, souvent condamnés à de longues peines (jusqu’à 28 ans dans le cas de Tanak Jigme Sangpo) croupissent dans les prisons, sont soumis aux mauvais traitements et aux travaux harassants.
Un tiers d’entre eux sont des femmes.
Beaucoup sont très jeunes, et certains sont encore des enfants (de 11 à 14 ans).
Lorsqu’ils sont libérés, ces anciens détenus sont exclus de toute vie sociale.
Les moines et les moniales n’ont pas le droit de retourner dans leur monastère, trouver un travail leur est impossible.
Beaucoup prennent le chemin de l’exil, dans l’espoir de poursuivre leur lutte pacifique, de témoigner.
Hélas, les structures d’accueil sont encore très faibles et peuvent difficilement faire face aux besoins de santé et de formation de ces nouveaux réfugiés. Notre aide matérielle, à côté de l’aide morale qu’apporte le fait de se savoir écouté et soutenu, est aujourd’hui requise.
C’est pourquoi le CSPT a décidé de constituer une Caisse d’Aide aux Prisonniers Tibétains (C.A.P.T.) fonctionnant par parrainages ou par dons (déductibles des impôts).
Le but : permettre aux victimes de la répression de recevoir une formation, de témoigner et de mener une vie décente.
Les personnes concernées : dans un premier temps, il s’agit de prisonniers qui, après leur libération, ont pu gagner l’Inde. Beaucoup sont dans un état de santé déplorable, suite aux mauvais traitements, tortures, travaux harassants, mauvaise alimentation, et manque de soins dispensés dans les prisons chinoises, et suite à leur voyage à travers l’Himalaya pour rejoindre l’Inde. Ils ont besoin d’être soignés, écoutés et épaulés dans leurs démarches administratives...
Tous souhaitent témoigner et poursuivre la lutte pour la liberté de leur pays. Pour cela, nous devons les aider à recevoir une formation (langues étrangères, parfois Tibétain écrit, sciences politiques...). Le CSPT, en accord avec l’administration tibétaine, a retenu une centaine de cas urgents de femmes et d’hommes qui ont subi des privations de liberté au Tibet. En attendant que tous puissent stabiliser leur situation, la CAPT répartira les dons afin de parer aux cas les plus urgents.
Enfin, une aide sera également apportée aux familles restées au Tibet. La loi chinoise risquant d’interpréter comme criminelle cette action purement humanitaire, elle ne peut faire l’objet d’aucune publicité.
Les donateurs s’engageant sur 12 mois au moins recevront des nouvelles des personnes parrainées par l’intermédiaire du bureau de la CAPT à Dharamsala.
Il a été mis en place un programme de formation comprenant des cours de langue en hindi et anglais, d’histoire du Tibet et du monde moderne, de sensibilisation à la démocratie... A moyen terme, il sera proposé à ces personnes une initiation à l’informatique. Par ailleurs, une partie de votre contribution financera un fonds d’aide aux familles de détenus
Dès que la situation le permettra, la CAPT participera financièrement à l’amélioration des conditions d’accueil des réfugiés tibétains, à la construction d’une maison de retraite pour les anciens résistants.
D’autres projets d’aide restent à l’étude.
Le bureau du CSPT de Dharamsala travaille d’ores et déjà en concertation avec l’administration tibétaine (Centre d’accueil, Bureau de la Sécurité, Département de l’Information et des Relations Internationales et Centre d’Urgence) et des organisations tibétaines (Gu-Shu-Sum, National Democratic Party of Tibet, etc).
- Le Vénérable Palden Gyatso
Le Vénérable Palden Gyatso a accordé son haut patronage à la CAPT et nous a adressé le message suivant :
« Je parcours le monde et rencontre beaucoup de particuliers, de politiques et d’associations. Le CSPT est à ce jour la seule association qui a su prouver son véritable intérêt pour la cause des détenus politiques tibétains en leur apportant une aide concrète (financière) indispensable. [...]
Alors, lors de mon dernier séjour en Europe, je me suis décidé à promouvoir l’action du CSPT et j’ai longuement, à chacune de mes étapes, exposé clairement votre action à Dharamsala en invitant mes interlocuteurs à prendre contact avec vous, à vous soutenir, à suivre votre exemple unique.
Je me sens si profondément proche du CSPT et je veux que cette association puisse étendre son action au maximum et devenir de plus en plus forte. Je veux faire le nécessaire pour cela et je vais continuer à parcourir la planète pour parler de ce que nous faisons à Dharamsala. [...]
Je veux dédier mon action à la cause tibétaine par le biais du CSPT. Je suis heureux et fier de travailler avec vous. »
Que ce formidable encouragement d’un homme qui a passé 32 ans dans les geôles chinoises nous incite à trouver de nombreux nouveaux parrains.
Responsable de la CAPT :
Judith Caris
44 rue Dareau
75014 Paris
Courriel : judecaris@hotmail.com
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