Bonne nouvelle d’un été nuageux...

Dans un monde où tout semble aller de travers, voici les bonnes nouvelles du jour.

Lobsang Sangay

Lobsang Sangay, béni par le Dalaï Lama
lors de la prestation de serment en tant que
nouveau Kalon Tripa, le 8 août 2011. © Phayul

Une image : celle d’un homme jeune (43ans) et concentré, prêtant serment de garder vive la cause du Tibet. [1]
"Nous sommes une démocratie qui ne fera que se renforcer au fil des ans et nous sommes là pour durer", a-t-il déclaré. "Il n’y a pas de « socialisme » au Tibet. Il y a du colonialisme. L’administration chinoise au Tibet est clairement injuste et intenable".

Pour le Dalaï Lama (76 ans), la venue au premier plan d’une nouvelle génération, tant dans le domaine politique que religieux - on aura remarqué l’accueil qu’il a réservé au Karmapa, 26 ans, lors de son dernier déplacement à New York - est un succès. Toute diaspora a pour premier devoir d’assurer le renouvellement de ses élites, en préservant unité et concorde. Ici la naissance d’une tradition démocratique est un événement dont le monde entier devrait se réjouir ; d’autant qu’elle affirme clairement ses buts, dialoguer, sans violence ni agression, en s’opposant fermement à la "ligne dure" chinoise qui crée chaque jour de nouveaux mécontentements au sein même de la population chinoise.

Cette lettre impertinente de la jeune internaute chinoise "Fatty flower" à l’assassin d’Oslo publiée sur internet témoigne de ce malaise face à la société inhumaine que la "bande des 9" - c’est le nombre de membres du politburo chinois [2] - est en train de mettre en place.
La trajectoire plus ou moins secrète de ces zombies bureaucratiques (révélée dans l’excellent dossier à consulter sur le site du journal Libération [3]) doit nous conduire plus que jamais à nous réjouir des avancées démocratiques au sein des communautés tibétaines, en dehors et à l’intérieur même du Tibet.
Et, comme les révolutions en cours dans le monde méditerranéen, nous conforter dans notre refus des extrêmes, de la contamination haineuse et xénophobe, qui avance parfois sous le masque populiste.

A quelques jours de l’accueil du Dalaï Lama à Toulouse [4] par ce solide combattant de la liberté et de la non-violence qu’est Stéphane Hessel, il convient donc de chasser les nuages de notre ciel intérieur et de rejoindre en esprit les dix mille auditeurs rassemblés dans la ville rose.
Cette fraternité est notre bien le plus précieux !

Jean-Paul Ribes

NB Les notes de bas de page et les liens, internes ou externes, ont été ajoutés par Tibet-info à des fins d’explication, d’illustration ou de compléments d’information et ne font pas partie de l’article.