Birmanie : communiqué du CSPT et appel à manifestation de solidarité
mercredi 26 septembre 2007 par Rédaction
A titre exceptionnel, et compte tenu de la gravité de la situation en Birmanie, Tibet Info exprime sa solidarité avec le peuple birman en publiant cet article habituellement "hors-propos" sur ces pages.
Comuniqué du CSPT, 26 septembre 2007
"Le Comité de Soutien au Peuple Tibétain (CSPT) exprime sa solidarité profonde avec les moines bouddhistes et la population de Birmanie, en lutte pour la liberté et la justice.
Il presse le gouvernement français de porter la question devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, dont il assume actuellement la présidence.
Il insiste sur le fait que la clef d’une solution pacifique se trouve à Pékin, allié et soutien de la junte militaire birmane et que l’inertie de la Chine face à une répression sanglante, à moins d’un an des Jeux Olympiques, pourrait conduire le monde libre à reconsidérer sa participation à cet événement.
JP Ribes, Président du CSPT"
Source : CSPT 26 sept. 07
Rassemblement à l’appel de RSF
Par ailleurs, RSF appelle à un rassemblement [1] à Paris le 27 septembre pour condamner la "répression sanglante" des manifestations en Birmanie et réclamer des "sanctions effectives contre le régime militaire", selon un communiqué à l’AFP du 26 septembre.
"En signe de solidarité avec le mouvement de protestation" et pour
"prévenir un nouveau massacre et en appeler à la responsabilité de nos gouvernements", RSF appelle à manifester "avec les démocrates birmans en exil en France", face à l’ambassade de Birmanie à Paris.
"Le conseil de sécurité des Nations Unies, présidé par la France, doit
appeler la junte militaire à ouvrir un dialogue avec l’opposition birmane pour sortir de la crise", estime l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Source : AFP 26 sept. 07
Réactions dans le monde
Les réactions sont nombreuses dans le monde appelant la Birmanie à traiter la situation avec la plus grande prudence, et appelant la Chine et l’Inde, proches du gouvernement de Rangoon, à user de leur influence sur ce dernier.
En France, M. Sarkozy a annoncé à l’Assemblée Générale des Nations-unies qu’il rencontrerait les responsables de l’opposition birmane en France dès son retour à Paris le 26 sept. après-midi, dont Sein Win, dirigeant de l’opposition birmane exilé [2].
M. Bernard Kouchner, chef de la diplomatie française, dont le pays assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, a annoncé à la presse à New York avoir "décidé de convoquer le Conseil de sécurité".
Il a souligné que cette réunion d’urgence avait été décidée à la demande des membres européens du Conseil.
"Cela peut aboutir à un texte de condamnation, de vigilance, d’appui à la mission des Nations unies" en Birmanie, a indiqué M. Kouchner.
L’ONU dispose en Birmanie d’une équipe de coordination de son Programme pour le développement (Pnud), classique dans tous les pays en développement.
Elle dispose aussi d’un bureau de Bons offices, le secrétaire général, Ban Ki-moon, ayant nommé un émissaire spécial pour ce pays, Ibrahim Gambari.
"Un représentant du secrétaire général sera présent à la réunion et donnera son opinion sur la conduite à tenir", a ajouté M. Kouchner. Il devrait s’agir de M. Gambari.
Les simples déclarations du Conseil de sécurité, si elles n’ont pas le
caractère contraignant des résolutions, nécessitent cependant l’unanimité des quinze membres pour être adoptées.
Or la Chine, proche alliée de la Birmanie à qui elle achète notamment du gaz, a tendance à considérer que les questions de droits de l’Homme, fréquemment soulevées en ce qui concerne ce pays, n’ont rien à voir avec les menaces à la paix et à la sécurité, seul domaine dans lequel le Conseil de sécurité a compétence.
Pékin avait utilisé son veto en janvier au Conseil de sécurité pour bloquer un projet de résolution d’inspiration américaine condamnant les violations des droits de l’homme en Birmanie.
Pékin avait toutefois appelé le 25 sept. le gouvernement birman à gérer "correctement" le mouvement de protestation contre la junte.
M. Kouchner a appelé les voisins de la Birmanie, dont la Chine et l’Inde, à "ne plus tolérer" le régime birman et à faire "pression" sur lui pour qu’il mette un terme à la répression.
"On peut renforcer les sanctions, pourquoi pas, mais surtout les pays de la région ne peuvent plus maintenant tolérer, comme ils le faisaient, un régime dictatorial de la sorte", a-t-il déclaré à la presse.
Source : AFP 26 sept. 07
Suggestion d’action :
Cyberacteurs propose une pétition en ligne pour demander aux autorités françaises et belges de prendre une position ferme vis-à-vis du gouvernement birman.
[1] Rassemblement jeudi 27 septembre de 14 à 16h00 devant l’ambassade du Myanmar 60 rue de Courcelles Paris - 8e Métro Courcelles
[2] Sein Win a été désigné Premier ministre du gouvernement de coalition nationale de l’Union birmane en exil après la victoire en 1990 de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) dirigée par Aung San Suu Kyi.
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