Bhenchen Kyi s’immole par le feu le 9 décembre 2012 dans la région de Tsekhog

Selon Sonam, Tibétain vivant en Suisse, Bhenchen Kyi, 17 ans, s’est immolée par le feu le 9 décembre 2012, voulant protester contre la politique chinoise menée au Tibet.
Cette immolation a eu lieu à Dhokarmo [1], dans la région de l’Amdo, au nord du Tibet.

Auparavant, Bhenchen Kyi avait fait part de son intention de s’immoler à ses camarades de classe, déclarant qu’elle le ferait pour la cause tibétaine et pour la longue vie du Dalaï Lama. Elle avait aussi exprimé le souhait que son corps ne tombe pas entre les mains des autorités chinoises.

Elle voulait s’immoler dans les régions de nomades, peuplées de Tibétains, et non dans le centre de la ville, pour que ses parents puissent surveiller son corps mort.
Elle s’est immolée vers 20h tout en continuant à prier pour le Tibet et le Dalaï Lama.

Elle a lancé des slogans pour la "longue vie du Dalaï Lama" et pour que "le peuple tibétain gagne pour des dizaines de milliers d’années" alors qu’elle était en flammes.

Le 25 novembre, Sangay Dolma et Tamding Dorjee s’étaient immolés au même endroit. [2]

"Près de 2 000 personnes se sont réunies sur le lieu de sa manifestation et ont lancé des slogans appelant à la longue vie au Dalaï Lama et récitant ses prières de longue vie", poursuit Sonam citant des sources originaires de la région. "La foule était très émue et beaucoup pleuraient".

Elle est décédée rapidement et les manifestants tibétains ont pu prendre son corps avant que les autorités chinoises ne puissent l’emmener.
La crémation a eu lieu quelques heures plus tard à 12h15 le lendemain, en présence de sa famille et d’un grand nombre de personnes présentes afin de l’honorer.

Des tibétains se sont réunis dans des lieux proches après avoir appris la nouvelle et près de 3 000 personnes étaient présentes à cette cérémonie pour les derniers hommages.

Bhenchen Kyi laisse ses parents, Sonam Tsering et Sermo, et deux frères et sœurs.

Sources : Phayul, 9 décembre 2012, The Tibet Post International et Tibetan Review, 11 décembre 2012.