Au Sichuan, la police fait feu, tue 3 Tibétains et en blesse 30

Le 18 août, trois Tibétains ont été tués et 30 autres sévèrement blessés après que les forces de sécurité chinoises ont ouvert le feu sur des pétitionnaires tibétains, non armés, à l’extérieur du bâtiment du gouvernement du Comté de Palyul [1]
Ceci s’est déroulé dans le village de Sharchu Gyashoed (orthographié comme prononcé) dont le chef, Tashi Sangpo avait écrit aux autorités chinoises locales afin d’arrêter l’expansion des activités des mines d’or dans la région. Ce dirigeant du village a exprimé ses inquiétudes au sujet de la fragilité de l’environnement de sa localité et s’est opposé aux activités d’exploitation aurifères de la Chine à cet endroit.
Les habitants sont sensibles aux conséquences sur leur vie de l’exploitation minière et réclament âprement des compensations au gouvernement.
Une centaine de Tibétains du village ont campé devant le siège du gouvernement, attendant une réponse des autorités à leur demande.
Dans la nuit du 18 août, les forces de sécurité chinoises ont tenté de rendre les Tibétains inconscients en utilisant un gaz nocif. Tashi Sangpo et quelques autres Tibétains se sont bagarrés avec les forces de sécurité que l’on voyait en train de monter des Tibétains inconscients dans un camion en attente. Les forces de sécurité ont ouvert le feu aveuglément, tuant trois Tibétains, dont Soeso et Papho, deux parents de Tashi Sangpo. Près d’une trentaine de Tibétains ont été blessés par des balles et plusieurs autres ont été arrêtés.
La situation des blessés et des détenus n’est pas connue. Des renforts en provenance des Comtés voisins ont été appelés, alors que la situation demeure tendue.

Source : Phayul, 24 août 2010