A l’occasion du Nouvel an, les médias se voient interdire certains sujets

Selon un article de Reporters sans frontières du 13 janvier 2011, le Département de la propagande du Parti communiste chinois a émis oralement une série de directives à des journalistes locaux lors d’une réunion précédant le nouvel an chinois qui aura lieu en février, interdisant un certain nombre de points sensibles dans leur couverture de l’actualité.
RSF a déclaré que les directives sont des secrets d’État et donc prendre des notes lors de la réunion n’était pas autorisé.

Les directives demandent d’occulter les informations concernant les problèmes sociaux et économiques en vue de "rassurer" le peuple et de défendre la notion de croissance équitable.
Afin d’assurer que, sur un éventail de questions, la ligne du Parti demeure incontestée, beaucoup de questions ont été interdites dans la couverture de l’actualité. Seraient compris dans ces questions : le marché de l’immobilier, la hausse des prix, la corruption, la démolition de logements et le déplacement forcé, le permis de séjour, l’absence de la sécurité sociale, l’insuffisance des transports à l’occasion du nouvel an chinois et le mécontentement populaire qui trouve son expression dans les manifestations antigouvernementales.

RSF affirme que les médias se sont vus interdire de parler des grandes affaires criminelles, qui ont été classées selon quatre niveaux de gravité. Des quotas ont été fixés pour la publication d’articles traitant des catastrophes naturelles ou des accidents majeurs.

RSF a condamné ces restrictions à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Si ces directives ne sont pas strictement appliquées, les autorités n’hésitent pas à recourir à la censure, à la violence et aux arrestations pour réduire au silence les défenseurs de la liberté d’expression a-t-il été noté.

Sources : Tibetan review, 16 janvier 2011 et Reporters sans frontières