A l’occasion du 10 mars, la fermeture du Tibet aux étrangers accentue l’isolement
lundi 29 février 2016 par Monique Dorizon , Rédaction
Dans la perspective du 10 mars, anniversaire du soulèvement tibétain de 1959, la "Région Autonome du Tibet" est fermée aux visiteurs du 25 février 2016 jusqu’à la fin mars, tous les étrangers devant quitter la région avant le 25 février. La FIDH et l’organisation International Campaign for Tibet condamnent conjointement ce processus annuel d‘isoler le Tibet du monde extérieur.
Les autorités envoient des avis à toutes les grandes villes et Comtés précisant que tous les visiteurs étrangers doivent quitter la région avant la date limite.
Le 10 mars 2016 marquera le 57ème anniversaire du soulèvement tibétain conduisant à la fuite en exil du Dalaï Lama en 1959, et le huitième anniversaire d’une vague sans précédent de manifestations qui ont balayé le Tibet en mars 2008 [1], transformant le paysage politique. La "Région Autonome" a depuis été fermée aux étrangers tous les ans en mars, en plus d’une militarisation intensifiée du plateau et une accentuation par les autorités centrales du contrôle politique sur le Tibet liée à la "stabilité" de l’ensemble de la République populaire de Chine. Des exercices militaires de grande envergure, la sécurité des frontières renforcée, des exercices d’entrainement des troupes en réponse aux immolations et des attaques virulentes contre le Dalaï Lama ont également pris de l’ampleur depuis 2008.
Bien que des mesures rigoureuses et d’oppression, y compris une augmentation du déploiement du personnel du Parti communiste, ont été introduites dans la "Région Autonome du Tibet" depuis les manifestations de 2008, des mesures de sécurité systématiques et à long terme sont maintenant en cours de déploiement dans les régions tibétaines orientales du Kham et de l’Amdo. Cette expansion des mesures de contrôle semble faire partie d’un ordre du jour fixé au plus haut niveau à Pékin, dans la ligne d’une campagne "contre-terroriste" intensifiée.
"On a dépassé maintenant le stade d’une simple « répression », c’est beaucoup plus sophistiqué, et terrifiant", rapporte une source tibétaine à International Campaign for Tibet, après avoir parlé à un certain nombre de Tibétains de différentes régions du Tibet. "La sécurité est invisible et partout. Ce n’est plus seulement la police armée patrouillant dans les rues ; souvent, nous ne savons pas qui est de la police car ils se fondent dans la société, et les fonctionnaires sont dans nos maisons, posant des questions sur tous les aspects de notre vie".
Source : International Campaign for Tibet, 25 février 2016.
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[1] Voir l’article "Escalade de la violence au Tibet - Historique", du 14/03/2008
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