4 morts et des dizaines de blessés dans le comté de Driru, Région autonome du Tibet

lundi 21 octobre 2013 par Rédaction , Monique Dorizon

Les forces de sécurité chinoises ont tué quatre villageois tibétains et blessé 50 autres en une répression continue des manifestations contre une campagne gouvernementale de signes de loyauté à l’État chinois.

Ces décès dans le comté de Driru [1], le 8 octobre, étaient les premiers décès signalés depuis que les autorités ont commencé une campagne de répression le mois précédent sur les Tibétains protestant contre les ordres donnés de hisser le drapeau chinois sur leurs maisons.
Dimanche 6 octobre, les forces de sécurité ont ouvert le feu et blessé au moins 60 Tibétains quand ils ont tiré sur une foule réclamant la libération d’un villageois ayant mené les protestations contre les ordres chinois [2]. La dernière fusillade a eu lieu alors que la police paramilitaire chinoise a envahi le comté pour réprimer les troubles.

"Mardi matin (8 octobre), trois Tibétains du village de Sengthang et un Tibétain du village de Tinring ont été tués lorsque les Chinois ont ouvert le feu sur les manifestants. Une cinquantaine de Tibétains du village de Yangthang ont également été blessés", rapportent des sources locales sous couvert d’anonymat.
"Des forces paramilitaires supplémentaires ont été envoyées à Driru venant de Lhassa et de Nagchu, et certaines venaient également de la région de Karmo".
"Driru est maintenant envahi par la police paramilitaire chinoise, et, sans explication, les Tibétains sont empêchés de circuler".

D’autre part, la police chinoise confisquerait les téléphones portables des habitants de Lhassa ayant des contacts dans le comté de Driru.
"Des contacts m’ont dit que si je ne reçois rien, je dois supposer qu’ils ont été arrêtés par la police", raconte un Tibétain en exil ayant des contacts dans le comté de Driru.
"Beaucoup ont dit que, même s’ils sont détenus ou tués, il vaut mieux mourir que de vivre dans ces conditions", poursuit-il.
"Ils disent que maintenant ils ne peuvent pas se déplacer d’un endroit à un autre, et qu’ils sont prisonniers dans leurs propres maisons".

Source : Radio Free Asia, 11 octobre 2013.

NB Une pétition (en anglais) est disponible sur le site de Students for a Free Tibet (Etudiants pour un Tibet Libre)

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[1] Driru, འབྲི་རུ་ en tibétain, ou Biru, 比如县 en chinois, est à une centaine de kms à l’est de Nagchu (en chinois Nagqu, 那曲地区). Driru, dont le nom signifie "femelle du yack", est un district dans une région accidentée au nord de la "Région Autonome du Tibet" (4 500 m d’alt. environ), près de la rivière Salouen (Nu Jiang, 怒江, en chinois).
Localiser Driru sur cette carte.

[2] Voir l’article "La police chinoise ouvre le feu contre des manifestants tibétains non armés à Driru", du 11/10/2013.


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