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Tibet-info > actions > Plan d'action pour les Nations-Unies (2001)

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Appel de parlementaires Français : « Inscrire le Tibet à l'ordre du jour de l'ONU »

Texte d'une déclaration des parlementaires français publiée le 01 février 2001 par l'hebdomadaire parlementaire « L'Hémicycle ».

A l'approche de la 57e session de la commission des Droits de l'Homme de l'ONU, de nombreux parlementaires, à l'Assemblée comme au Sénat, estiment qu'il est temps que la France adopte une position plus exigeante au sein de l'Union Européenne, face à l'absence de résultat du « dialogue critique » avec la Chine, en déposant, notamment une résolution à Genéve, le mois prochain.

« Nous appelons tous nos collègues à soutenir nos démarches en vue du dépôt, ou en tout cas de la co-signature par l'Union Européenne, d'une résolution stigmatisant la situation des Droits de l'Homme en Chine et au Tibet lors de la prochaines session de la Commission des Droits de l'Homme de L'ONU à Genève (du 19 mars au 27 avril).
Nous les appelons à signer, s'ils ne l'ont déjà fait, le « manifeste 2000 » pour le Tibet et à rejoindre notre groupe d'études.
Le siècle qui vient ne saurait voir la disparition de l'identité tibétaine, déjà si fortement menacée par des décennies de répression. Tout au contraire une véritable autonomie, conforme aux souhaits du Dalaï Lama, doit naître et s'organiser au cours de négociations entre la Chine et les autorités tibétaines en exil. Notre voeu est d'être utile dans ce sens et nous pensons que ce devrait être non seulement le voeu mais l'action des gouvernements de la France. »

Cette déclaration sans équivoque de Richard Cazenave, député RPR de Grenoble et Président du groupe d'étude « Tibet », entraîne un large consensus, de l'UDF Christian Kert au socialiste Jean Pierre Kucheida, député maire de Liévin, en passant par les Verts Marie-Hélène Aubert (Eure-et-Loire) et Noël Mamère (Gironde).
Constitué, en 1989, grâce à la ténacité de Louis de Broissia, député RPR de Côte d'Or, et de Jean-Michel Belorgey, à l'époque député PS de l'Allier, le groupe d'études « Problèmes du Tibet » a trés vite connu un succès qui ne s'est jamais démenti, de législatures en législatures, avec, depuis 1998, plus de 160 membres. Le paradoxe est que la voix d'élus qui « pésent » près de 5 millions d'électeurs arrive très assourdie aux oreilles du Quai d'Orsay ou de l'Elysée.

« Nous souhaitons être mieux entendus et singulièrement sur cette question du Tibet » précise Louis de Broissia, qui a rejoint au Sénat en tant que Président délégué le groupe d'information sur le Tibet, dirigé par Claude Huriet (U.C. Meurthe-et-Moselle). Parmi ses 80 membres figurent des ténors du PS comme Robert Badinter ou Henri Weber.

« Nous allons rencontrer le ministre des Affaires Etrangères avant le mois de mars, ainsi que le Conseiller diplomatique du Président de la République, en compagnie d'une délégations de députés. Nous lui dirons que la poursuite du dialogue avec la Chine, très décevant quant aux résultats sur le terrain, n'exclut nullement l'appui à une résolution devant la Commission des Droits de l'Homme. Sans plus attendre nous allons rencontrer, dés le 7 Février, l'ambassadeur de Suède, pays qui préside actuellement l'Union. »

Certains parlementaires n'ont d'ailleurs pas hésité à s'adresser directement à l'ambassade de Chine à Paris, à l'instar des députés Yann Galut (PS, Cher) et Jean-Paul Durieux (PS, Meuthe-et-Moselle) signatataires (avec 80 de leurs collègues) et donc, en dépit d'un accueil hostile, porteurs d'un appel en faveur de la libération de la jeune religieuse détenue Ngawang Sangdrol. Il ne s'agit pas pour eux de jouer les trublions dans les jeux subtils de la diplomatie, mais d'exercer plus complètement, et sans limites de frontières, le rôle de représentant élu du peuple.

« S'il demeure avant tout un élu de la Nation, » aquiesce Raymond Forni, Président de L'Assemblée nationale, « le député doit également être un défenseur des libertés fondamentales partout où elles sont bafouées. Dans les relations internationales, l'Assemblée nationale entend s'affranchir de la conception trop stricte de la « raison d'Etat ». Il précise « Ma conviction est que la "realpolitik" et la raison d'Etat ne doivent en aucun cas occulter les manquements aux droits de l'homme. Je pense que nous pouvons à la fois maintenir des relations étroites de coopération avec la Chine et nous montrer soucieux du respect des libertés fondamentales. Pour sa part, l'Assemblée nationale continuera à plaider en faveur de la préservation de l'identité culturelle et religieuse du Tibet et du respect de son patrimoine historique et naturel. »

Plusieurs parlementaires ont, à la suite de Richard Cazenave, de Louis de Broissia et de Claude Huriet remarqué ce petit détail : les électeurs approuvent et sanctionnent positivement l'engagement pour le Tibet ! Comme aime à le souligner le Dalaï Lama : « Dans la vie, notre propre bonheur vient le plus souvent du bien que nous faisons aux autres ». C'est peut être vrai en politique aussi.


Propos recueillis par Jean Paul Ribes


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