Communiqué du CSPT :
A l'occasion du cinquantième anniversaire de la prise de pouvoir par Mao
Zedong, le Parti Communiste Chinois organise une célébration sous haute surveillance, marquée
par un imposant défilé militaire à Pékin et la nomination à la tête de la commission
militaire de Hu Jintao, dauphin de Jiang Zemin et artisan de la violente
répression de 1989 au Tibet.
Le CSPT rappelle que ces cinquante ans passés ont été des années de souffrance pour le Tibet occupé, humilié, meurtri dans sa chair, dans sa culture, dans son environnement. Plus d'un million de personnes (20% de la population tibétaine) ont dû la mort à la répression ou aux conditions de famine et de
précarité créées par l'occupation coloniale chinoise.
Aujourd'hui Lhassa est une ville chinoise, ou la prostitution et
l'alcoolisme connaissent une
croissance exponentielle, tandis que des centaines de prisonniers d'opinion
tibétains croupissent
dans les prisons chinoises.
A la veille de l'an 2000, la Chine qui prétend avoir "libéré" le Tibet doit
en fournir les preuves en laissant les Tibétains exprimer librement leur
volonté et construire librement leur avenir.
Le C.S.P.T. lance un appel au gouvernement chinois pour qu'il s'engage sans
tarder dans cette
voie. La communauté internationale se doit d'intervenir pour favoriser une
transition pacifique vers la décolonisation du Tibet, en commençant par
l'ouverture de négociations avec le Dalaï Lama, en vue d'un réel processus
d'autodétermination du peuple tibétain.
Paris, le 29 septembre 1999
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